Nous parlions de Vielle et de Guitare Classique
comme le Clavecin évoque les deux.....
voici ( je ne joue ni du Clavein, ni de la Vielle à mon grand regret) mais je joue de la Guitare Classique:
j'espère que vous aimerez!!!
http://www.aht.li/1949760/5eme_Etude_Sor_OK.mp3
Alain Girard
C'est à peine si j'ose...
Interprétation Monsieur: JULIAN RENAN
Texte: Alain Girard
Composition: jmd
Et puis
le saxe à mort crache un solo d’enfer !
Je me retiens au vent
de l’illégalité.
La boite pue l’alcool. Un vieux con
éventé
Me crache son pognon sous le nez ! Faut s’y faire
!
Quand je savais la mort, j’aurai du la garder !
Une
fille aux gros seins pleurniche sur son sort.
Je me retiens au
vent d’un impossible essor,
Et puis la guitare offre un écho
attardé !
Dans la brûlure étrange, aux couleurs
mensongères
Des spots élaborés je me souviens d’ailleurs :
Un
vieux créneau de vie bourgeonnant de frayeur
Dont j’ai sculpté
– en moi – l’étreinte passagère !
Le demi-clos de tout
n’est qu’improbable rêve !
Et le saxe reprend sa gueulante
d’acier ;
Le vieux con, dans son coin, est totalement scier
Par
l’alcool et le bruit. Je m’en fous bien qu’il crève !
Dans
les chiottes dorées, pas une éclaboussure
Et pas le moindre sang
d’une aiguille perdue !
On snif ! Et le trait blanc est corde de
pendu
A la gueule du monde où plus rien n’est censure
!
J’entends le cri surfait de l’aube en overdose
Et les
poubelles crient aux camions détritus .
Le saxo s’est éteint !
C’est fou ce que l’on tue !
Le matin dit la vie… C’est à
peine si j’ose !
http://www.aht.li/1996774/CestApeineSiJose_JulianRenan.mp3
Copyright. Tous Droits Réservés.
Dépôt SACEM
je viens de me la chanter avec ma guitare et j'ai compris
que je pouvais encore chanter et aligner quelques accords/...
mais comme je n'ai pu l'enregistrer.....
et même pas un vieil enregistrement MP3,
je ne peux que vous proposer.... mais c'est beaucoup:
Monsieur Félix Leclerc:
je chante cela pour vous quand vous aurez envie de venir me voir...
cela sera t il un jour???
1. fanfan76 le 29-10-2015 à 21:41:38 (site)
Ah j'aime bien cette chanson, je vous souhaite que votre bonheur va fleurir et refaire des bourgeons...
Amitiés, fanfan
2. Tempo le 29-10-2015 à 22:06:28 (site)
Live
Mais Le bonheur n'a de reflet
Qu'à l'entre jour d'un vieil aurore
Et l'on est beau ou laid
De ce tout qui se plait
A nous fondre en chemin
Là où l'on crut sa main
Parmi les Êtres éconduits
L'on ne sait d'hier, l'aujourd'hui!
Acrostiche à
FANFAN
F leurie par l'attention aux Êtres en voyage
A
toujours être là d'un geste singulier
N e cherchant ni pour Elle
ou quelques paysages
F inalement le jour à offrir ! Elle
vient
A vec beaucoup de cœur et son cœur nous parvient
N
'évoquant que l'amour des pleins et des déliés !
Le
29 10 2015
Alain Girard
Copyright. Tous Droits
Réservés.
1. gegedu28 le 29-10-2015 à 18:25:28 (site)
Bonsoir Alain,
SUPERBE !
... je ne dirai que cela.
Gégédu28
2. fanfan76 le 29-10-2015 à 21:27:24 (site)
BONSOIR ALAIN, Je suis très émue et sensible à vos mots si beaux ! Je vais dire comme notre ami Gérard, SUPERBE ! Merci de tout mon coeur, Alain.
Sincères amitiés, fanfan
édité le 29-10-2015 à 22:28:11
3. Tempo le 29-10-2015 à 21:39:08 (site)
Fanfan, je n'écris ni ne chante ni n'ai quelques gestes en vers quelqu'un si celui ci, en sa présence, en son soutien, n'est un être que j'ai compris...
et qui me comprends!
L'Enfant.
L'Enfant
s'en est venu en hiver, en été
Comme vont les oiseaux sur les
arbres des vies !
On lui donna un nom plus beau que la
beauté ;
Ainsi même l'amour commence le matin
Il en fit
sa chanson et chacun fut certain
Que parmi ces mots là
fleuriraient ses envies !
L'Enfant prit le chemin où
l'on grandit si vite
Et devint, dans le temps, l'histoire d'un
amour !
Il garda en secret ces choses qu'on invite
Entre
l'aube d'un rien et la nuit belle encore
Où l'on mêle son cœur
au plus tendre d'un corps
Et que l'on croit graver sur l'au-de là
des jours !
L'Enfant vit au miroir les rides qui s'en
viennent
Comme de petits lieux dans l'immense présent !
Il
découvrait ainsi que la vie est ancienne,
Et ne mènent pas loin
les gestes que l'on eut
Parmi les soubresauts des rêves et des
nues
Et que rien – ici-bas – n'est vraiment
apaisant !
L'Enfant sentit le froid des êtres qui s'en
vont !
Il avait cru, dans l'or des soleils éclatés,
Que
tout est éternel et que – nous le savons -
Lorsque le soir
descend des yeux n'ont plus de jour,
Des yeux n'ont plus d'amis,
des yeux n'ont plus d'amour
Des yeux – à tout jamais –
quittent la liberté !
L'Enfant se retourna vers quelques
souvenirs
Comme ainsi l'on découvre ou même l'on apprend
Que
sous la terre il n'est plus aucun avenir
Et découvrit le lieu où
gisaient... ses parents !
Alain Girard
l'Auvergnat
Le 27 10
2015
Copyright. Tous Droits Réservés.
1. fanfan76 le 28-10-2015 à 22:14:54 (site)
Très joli poème, pour les parents, nous resterons à jamais, l'enfant, merci, amitiés, fanfan
Souvenir:
Texte, Composition, interprétation
L'Auvergnat
Alain Girard
petite vidéo prise au pied levé
comme je l'indique sur youtube:
Dépôt SACEM
1. fanfan76 le 28-10-2015 à 22:10:39 (site)
Une jolie vidéo très claire, même si prise au pied levé, jolie balade, merci Alain, amitiés, fanfan
Mais n'oubliez jamais que l'homme qui vous adresse toutes ces choses,
fut-il exubérant ou tellement défait de tout ce qui l'entoure est un:
Auvergnat
à qui - jamais - personne n'adressa une certaine chanson...
l'Auvergnat:
Tout en haut du Puy de Dôme
un truc à se jeter dans le vide...
Toi, l'Auvergnat quand tu mourras..
je ne publie ici que les liens musicaux et pas mes textes:
mais... Textes en copyright. Tous droits réservés.
J'ai froid
Intervenir
Acrostiche à TEMPO
T 'entendre et te
revoir dans les plaies de l'oubli
E tre, à présent pour Toi, le
soleil où se lit
M ême la mort dans l'âme et l'âme inachevée
P
ar je ne sais quel pleure en Tes yeux captivés
O h, Mon Tempo,
reviens, car tout peut arriver !
Alain Girard
Le
26 10 2015
à Ma Fille Lucie,
car lorsque je la sais malade je ne vis plus...
Pour Toi, Ma Belle
Ma
toute belle !
à LUCIE
Ma toute belle il
est un mot
Que les mots n’évoquent souvent
Que, sous
l’ombrelle ou le rameau,
Lorsque vacille un peu le vent,
L’on
n’ose dire qu’à moitié
Comme un regard au monde entier
Que
rien ne sème :
« Je T’aime ! »
Je t’écris mon
prochain voyage
Celui qui vient du souvenir
Un peu de moi, de
mes ombrages
Un peu de rêve et d’avenir
Comme ne dirait qu’à
moitié
Mon cœur au monde tout entier
Quand tout l’essaime
:
« Je T’aime ! »
Les torrents veulent des
rivières,
L’oiseau quitter ses ennemis,
L’homme épleuré
une prière
Et l’homme fier tuer l’ami
Et moi je ne dis
qu’à moitié
Mais au regard du monde entier,
Du monde blême
:
« Je T’aime ! »
Il vient demain… Tu vas sourire
Et
je saurai nos autrefois,
Ces choses qui me font écrire
Au-delà
de ce qu’est ma foi,
Quand balbutie le monde entier
Lorsque
je ne dis à moitié
Par ce poème :
« Je T’aime ! »
Musique: JMD
Interprétation:
Mon Ami
Julian Renan
http://www.aht.li/2023160/MaTouteBelle_par_Jean-Luc_Renan.MP3
Papa
Le
29 août 2010
Copyright. Tous droits réservés.
Papa,
ce soir, rien que pour Toi....
ps: merci de me dire si vous pouvez "écouter" cette chanson
car je ne suis pas sur de mon lien...
1. fanfan76 le 28-10-2015 à 22:06:29 (site)
Bonsoir Alain, oui j'ai pu écouter cette jolie chanson, merci, amitiés, fanfan
Je marche seul
1. Esuna le 26-10-2015 à 19:19:32 (site)
Bonsoir,
Pas de discours, juste un "bon courage" tout simple parce que je vous comprends.
Tempo était adorable, cela se voit au premier regard. Je crois qu'il voudrait voudrait vous voir sourire.
A bientôt.
2. TEMPO le 26-10-2015 à 20:43:04 (site)
TEMPO, c'est plus que l'amour "concevable" plus que l'Amour...
TEMPO, c'est (c'était ) ma dernière force de vivre...
TEMPO c'est la tendresse que nul ne sait donner... TEMPO aimait tous les gens même ceux qui lui auraient fait du mal...
TEMPO, ses yeux parlent pour Lui... plus que moi...
Alain
édité le 26-10-2015 à 21:44:15
Pourquoi Mon Tempo est-il la tête sur le côté???
TEMPO, Mon, Chien, Mon Copain
est ainsi:
Mon TEMPO, a toujours regardé qui que ce soit
en face...
Alain-Tempo
1. fanfan76 le 26-10-2015 à 19:01:08 (site)
Bonsoir Alain, oui il regardait en face, quel beau regard, sincères amitiés, fanfan
2. TEMPO le 26-10-2015 à 20:33:54 (site)
Le Regard de Mon Tempo c'est le seul endroit qu'il me reste pour vivre...
Les Hommes s'entretuent alors que les Animaux nous aiment!
Amitiés Fanfan!
Alain-Tempo
Mon
Pépère,
Lettre à Mon Tempo (15)
elle est faite
des feuilles rousses de l'automne, de l'hiver qui s'en vient, de ce
poème que je n'écris pas, because : If It Be Your Will !
Mon Pépère, je suis là comme Léonard fut pour Nancy !
Alain
Girard
Le 25 10 2015
1. fanfan76 le 26-10-2015 à 19:10:32 (site)
Oui il vous aimait et vous lui rendiez bien, je connais cela aussi, mais dans mon malheur, j'ai encore ce bonheur, d'avoir mes deux petites qui me regardent avec tendresse, pendant que je vous écris. Bien sûr, elles ne remplacent pas mes deux autres petits, partis rejoindre votre cher Tempo, dans le paradis des AMImos...
Amitiés, fanfan
2. TEMPO le 26-10-2015 à 21:12:39 (site)
Chère Fanfan,
vous êtes là, présente, attentive à mes posts quant à Mon TEMPO...
cela est un geste qui me touche profondément...
Nos AmisMots comme vous les "nommez" ont ouvert des "pages" en nous... Ils sont et resteront à jamais la plus belle chose qui soit, celle dont les êtres humains sont incapables: l'Amour agapë...
Alain-Tempo
La Chanson de Tempo
après
avoir écrit un texte pour
Mon Chien Tempo
décédé le 19 08
2015
Mon Ami Julian Renan
l'a mis en musique et
interprété,
ce qui me touche profondément.
Merci Julian
de Ton Geste!!!
vous pouvez l'écouter ici:
Mon
Tempo, Mon Copain !
À Mon Chien, Tempo
décédé
le 19 août 2015
Je n'ai jamais bien eu beaucoup de goût aux
choses
Mais depuis Ton Départ je ne ressens plus rien...
Le
soleil éclabousse un peu partout les roses
Mais cela m'indiffère
Oh Mon Tempo, Mon Chien !
Nous étions tous les deux
assoiffés de bonheur !
Les cendres de la vie nous ont mis de
côté...
Toi, Tu es mort et moi je ne connais plus l'heure
Et
non plus la lumière et aucune beauté !
Je n'entends ni
l'orage et ni le soir qui tombe
Et dans mes rêves fous je te vois
revenir
Même si chaque soir je pose sur ta Tombe
Une fleur, un
regard qui n'ont plus d'avenir !
Jusqu'au
bout de ma vie, jusqu'au bout de l'extrême
Je reverrai toujours
tes grands yeux plein de vie,
Mon Tempo, Mon Copain tendrement
tant je T'aime
Et nous irons, Tous-Deux, promener nos
envies !
Dans la douleur infâme où mon cœur s'est
éteint
Depuis ce jour maudit qui éteignit tes yeux
Et cette
immense plaie que je sens au matin
Chaque fois, chaque fois je me
tourne vers Dieu !
Tu étais comme un Roi, le roi de la
tendresse
Et le plus beau soleil qui réchauffa mon cœur ;
Mon
Tempo, Mon Copain tout ici est détresse,
Tout ici, jamais plus,
ne saura le bonheur !
Rêve, rêve Mon Chien et que Dieu
me pardonne
En ces jours défaillants, en ces nuits de
souffrance
A présent que, sans Toi, je ne sais plus personne
Et
qu'il n'est, ici-bas, que Notre propre errance !
Alain
Girard
Copyright. Tous Droits Réservés.
Le 5 septembre
2015
1. fanfan76 le 24-10-2015 à 18:47:49 (site)
Bonsoir Alain, comme cela doit vous faire plaisir d'entendre votre ami, chanter ce beau poème, écrit à votre Tempo, c'est réconfortant pour vous... Amitiés sincères.
Je me permets de m'adresser à Julian " je vous remercie de votre soutien pour notre ami Alain qui en a grand besoin et de votre jolie interprétation" ... fanfan
1. fanfan76 le 22-10-2015 à 11:18:32 (site)
Bonjour Alain, j'espère que vous allez réussir à vous ressaisir, Tempo ne voudrait pas que vous commettiez l'irréparable, vous devez continuer de lui écrire pour vous, pour lui et les personnes qui lisent vos belles lettres remplies d'amour, de tendresse et d'émotions...
SINCERES AMITIES, fanfan
2. wolfe le 22-10-2015 à 14:49:34 (site)
Bonjour
Il était magnifique!
Les animaux laisse un vide immense quand ils nous quittent...
Bonne fin de journée
3. luciole777 le 22-10-2015 à 18:50:03 (site)
Bonsoir Tempo.
Tempo est là, tout proche de vous. Ou dans la pièce d'à coté...Au-delà de la colère devant cette séparation injuste et si douloureuse il y a l'Amour inconditionnel de Tempo qui ne cessera jamais, puisse-t-il vous emplir le coeur et vous redonner l'envie de continuer, pour Lui et tous ses frères...
Bien sincèrement.Luciole.
4. fanfan76 le 24-10-2015 à 06:21:11 (site)
Bonjour Alain, Tempo est en vous pour toujours comme moi avec mon Bibi et mon Zizou, on les aime tellement fort ! On ne les oubliera jamais...
Sincères amitiés, fanfan
Lettre à Mon
TEMPO (14)
Mon Pépère,
Tu sais bien – Toi qui
m'a tant regardé – que j'étais déjà mort avant que vint la
tienne ! Tu me gardais en vie. J'étais à peine clos mais tu me
suggérai qu'il fallait vivre encore ! Mon Chien, Mon Ami, Mon
Copain qu'il fallait vivre encore.... Mais aujourd'hui, Tu sais,
combien je suis éteint de Toi qui est parti dans un souffle, en mes
bras ! Toi qui as toujours su l'immense solitude que nous
partagions dans la médiocrité de notre logis. Mais Toi, Mon Tempo,
tu étais beau, plein de rire et de bonheur comme mon dernier Enfant,
comme mon dernier soleil sur la page de l’Écriture où certains,
certaines viennent se plaindre comme si je pouvais résoudre le
problème à leurs questions !
Mon Pépère, Toi tu
m’apaisais, Tu me disais : « Laisse tomber ! »
Ta sagesse a le reflet des ruisseaux qui s'écoulent entre les
hautes montagnes, là où il n'y a plus personne, là où Toi, Mon
Tempo, t aurais traverser l'Atlantique pour ramener sur la rive un
Être en perdition !
Toi, tu aurais donné toutes tes
forces, toute ta volonté, tout ton savoir, toute ta puissance pour
que nul ne mourra...
Mon Pépère, si je porte ton deuil....
Qui portera le mien ?
Le 21 10 2015
Copyright.
Tous Droits Réservés .
Lettre à Mon
Tempo (8)
Bonsoir Mon Tempo,
Tu vois, aujourd'hui j'ai
publié les lettres que je t'adresse comme si le facteur allait les
déposer sur Ta tombe ! Pour cela j'utilise mon ordinateur... Tu
étais habitué à entendre le bruit de mon clavier et bien que
couché sur ton tapis, tu me regardais, sachant – Toi si sage –
que cela ne servait à rien !
Qu'il ne servait à rien ni à
personne de publier sa vie sur face book ou tout autre support
virtuel !
J'en ai eu souvent le doute mais dans la solitude
qui était la nôtre, je n'ai trouvé d'autre moyen que de parler de
Toi comme de moi, que de parler de Nous à quelqu'un !
J'envie
l'endroit où tu dors ! J'envie que nous ne soyons qu'un !
J'envie le sous-bois qui t'héberge et par dessus tout j'envie d'être
couché prés de Toi. Ne plus rien lire, ne rien n'entendre, ne plus
rien savoir de personne autant que personne ne sut rien de nous
durant ces dernières années !
A qui importa t il si nous
avions de quoi manger, si nous arrivions à survivre ? A
qui ?
Alors dans ce méandre virtuel où t'évoquer n'a même
pas de résonance, où dire : « Je l'aimais de tout mon
être ! » Que reste t il à faire, qu'est-il encore à
écrire, Mon Beau Chien, plein de vie, de douceur et d'amour alors
que les gens s’entre tuent, alors que tant de « soi-disant
amis » nous ont ignorés depuis longtemps ! Alors que la
rivière qui coule sous la fenêtre de notre logis n'est plus que le
seul mot qui nous unisse encore et dont tant d'êtres n'ont jamais
entendu le son !
Mon Tempo, Mon Copain, je vais écouter ta
sagesse. Je vais fermer le web où j'étale ma vie pendant que bien
des gens ignorent – juste à leurs pieds – que des Êtres
Humains, comme Toi Mon Tempo, sont morts sans qu'ils n'aient un
regard, un mot, simplement préoccupés d'eux-même !
Mon
Tempo, Mon Copain dans mon cœur est ta vie et Ta Vie est en moi à
toujours, au de là de tout.
Plus rien, désormais, ne nous
séparera !
Alain Girard
qui écrira encore à Son
Tempo
mais dont vous ne saurez rien !!!
Copyright.
Tous Droits Réservés.
Le 3 10 2015
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Lettre à Mon Tempo (9)
Lettre à Mon
Tempo (9)
Bonsoir, Mon Tempo, tu vois j'ai craqué, je
t'expliquais – dans ma dernière lettre – que j'allais quitté
le web ; j'ai réussi à supprimer face book (c'est bien ça,
hein?) mais, pour continuer de t'écrire j'ai gardé mon blog et
aussi parce que quelques personnes aiment notre correspondance, alors
pour me sentir moins seul et surtout pour parler de Toi, j' y
reprends mes publications !
Oui j'ai mangé en début
d’après-midi, mais ce soir, vois-tu, j'ai le moral dans les
chaussettes, je n'ai pas faim, je ne sais si c'est toute cette pluie
qui est tombée toute la journée, ce ciel sombre comme une écritoire
qui n'aurait plus de page blanche, comme l’obscurité qui voilait
ta tombe quand je suis allé te voir toute à l'heure, mais je n'ai
pas faim ; je n'ai d'ailleurs aucune envie hormis te sentir là,
près de moi, alors j'ai aménagé ton coin, là où tu te reposais.
J'ai mis mes plantes avec ta photo, tu aurais aimé, Toi qui mangeais
la terre dans mes pots de fleurs où, sûrement tu devais y trouver
le goût du terreau, des odeurs où je ne sais quoi ! Enfin je
vais faire une photo de ce petit coin de verdure et te la posterai
comme une carte postale.
« Il pleut dans mon cœur
Comme
il pleut sur la ville ! »
Mais vois-tu, aujourd'hui
j'ai pu lire – sur un blog – un bel hommage rendu à Tous Les
Labradors ;
cela m'a beaucoup ému et a réveillé en moi
tout ce que tu fus ; un Compagnon près à tout pour son maître,
toujours attentif et venant vers moi dès que tu me sentais déprimé.
Tu sentais tout, rien n'avait pour Toi d’incompréhension, Tu
savais mes extravagances comme mes douceurs, Tu savais mes pas de
travers autant que tu préférais – bien sûr – l’apaisement
qu'il m'arrivait d'avoir dans mon cœur ! Je vais t'envoyer le
lien où tu pourras découvrir d'autres chiens dont tu aurais pu être
l'Ami.
Vois-tu, cette personne s'appelle Fanfan ! Je sais
cela ne te dis rien ! Pourtant, Mon Tempo, c'est le surnom que
l'on donna à ma sœur Françoise qui – elle aussi m'a quitté –
pour la nuit des temps !
Lorsque tu iras sur cette page, je
sais, que tu seras près à jouer, à te jeter dans la mer comme tu
le fis dans l'Allier et aussi à faire quelques blagues : courir
après un ballon, chiper les tongs d'un baigneur et – pour sûr –
s'il y a un petit casse-croûte qui traîne, t'en déguster !
Voici
le lien de Fanfan :
http://fanfan76.vefblog.net/147.html#NOS_CHERS_FIDELES
Mon Pépère,
notre petit logis est vide de Toi ! Quoique je regarde, quoique
j’entende, quoique la vie veuille – à tout prix – que ses
lieux dits m'interpellent, il n'y a que Toi et ton profond regard
humain qui pourrait me faire tenir debout... comme tu l'as fait, avec
toute ta vigueur, toute ton énergie, tout ce que tu m'as donné
comme un bonheur plein de sagesse !
Je t'embrasse, Mon Tempo,
je vais essayer de ne pas faire de conneries !
Alain
Girard
Le 5 10 2015
Copyright. Tous Droits Réservés.
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Lettre à Mon
Tempo (10)
Et bien, vois-tu, Mon Chien je viens de perdre
une heure à rétablir l'électricité dans notre petit logis !
Va t en savoir pourquoi les ampoules électriques grillent – tu te
souviens – on était dans le noir, je sortais ma lampe électrique
à fin de rétablir un peu de lumière, mais c'est toujours pareil
depuis que tu es parti et comme tu l'avais compris, on pouvait bien
crever, tout le monde s'en fichait !
Alors les ampoules
grillent, les unes après les autres ; je ne sais même pas si
demain j'y verrai clair pour me raser comme j’eus tant de mal à te
rassurer lorsque je devais grimper sur un escabeau pour bricoler tout
ça ! Tu t'inquiétais ! Tu me regardais ! Mais c'est
Toi, Mon Tempo qui me donna le courage pour tout cela.
Toi, tu
avais compris dès le départ que nous étions logés dans un taudis
mais la seule chose qui t'importait, restait celle d'être avec moi
que soit la lumière inutilisable ou le jour qui ne sut se
lever !
Mon Pépère dans tout ce deuil de notre vie, là où
nulle main n'a de geste envers nous, là où – par bien des soirs –
j'ai envie de tout plaquer, là où maintenant – sans Toi – je ne
sais plus me battre contre toute adversité, là où seule la nuit
m'attire vers ta tombe, là où je vais aller pour trouver un peu
d'affection, Mon Tempo, toutes mes lettres ont le goût d'un bon
croûton de pain...
Tu me donnais la patte, la gauche, la droite
et je te donnais ce croûton de pain. Crois-tu qu'il est des Êtres
qui aiment les croûtons de pain ? Ah oui – tu fais bien de me
le rappeler – Les S.D.F.
Le 6 10 2015
Copyright. Tous
Droits Réservés.
Alain Girard
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Lettre à Mon
Tempo (11)
Bonsoir, Mon Tempo,
Le froid qui suit
l'automne vient de tomber, tu sais comme lorsque l'on tombe à genoux
pour un oui, pour un non, parce que l'on n'est peu aux regards des
autres, puisque pour chacun importe peu son prochain sous le ciel des
déconvenues! J'ai rallumé le chauffage parce que je ne voudrai pas
que mes guitares prennent froid... Je n'ai plus qu'Elles à
réchauffer !
Je ne sais pas si je passerai l'hiver ;
déjà l'hiver dernier je me posais la question mais tu étais là
aussi je résistais, je savais combien pour Toi l'hiver importait
peu. Tu te roulais dans la neige, heureux, tout beau, tout propre,
tout plein de vie !
Mon Tempo, comme je ne sais plus me lever
le matin, comme je n'arrive plus à me coucher le soir, j'écris des
poèmes ou publie des chansons sur mon blog.... cela n'a pas de sens,
cela est sans lieu-dit ! C'est une façon de ne pas mourir tout
à fait !
Mon Tempo, l'hiver va geler sur ta tombe. Un matin
je verrai le givre blanc couché sur l'herbe verte, je serai
emmitouflé dans mes vêtements de fortune, ceux que j'avais à peine
le temps d'enfiler lorsque tu voulais aller voir la neige ! Je
serai emmitouflé avec les yeux que fait couler le froid, je
regarderai ta tombe blanche, je lèverai mes yeux au ciel plus blanc
que le blanc de la nuit et, d'un pas lent, comme une étoile qui
s'endort je remonterai l'escalier que nous montions ensemble, avec
ses marches en bois pourri, je m’assoirai près de toi ; tu te
coucheras sur ton tapis, près du radiateur et, bien que soufrant de
ne savoir si je t'ai assez aimé, ton regard me dira : « allez
tout va bien ! »
Le 15 10 2015
Alain
Girard
Copyright. Tous Droits Réservés.
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Lettre à Mon
Tempo (12)
Bonsoir Mon Tempo,
j'ai bien reçu
la feuille morte que tu as déposée dans ma boite aux lettres. C'est
une très jolie feuille d'automne pleine de couleurs avec, déjà, la
brûlure des premiers froids. Je la mettrai sous verre comme la photo
magnifique de ta jolie gueule que j'ai collée sur mon réfrigérateur
sous celle de mes filles !
Mon Tempo, tu sais tout ne vas pas
tout seul depuis ton départ, je suis confronté à des gens qui n'en
veulent qu'à mes trois sous. Les trois sous dont Toi et moi savions
nous contenter pour avoir chaque jour de quoi remplir ta gamelle et –
un petit peu – mon assiette !
Non, cela ne va pas tout
seul ! Tu te souviens de ces gens de century21 de Provins (je
t'en avais parlé!) ils me réclamaient rien de plus que 1600
euros !!! Je me suis battu, Mon Tempo, pour qu'aujourd'hui ces
pauvres erres reconnaissent que je ne leur dois que quelques 260
euros... Crois-tu, Mon Chien, que cela est possible ? Au bout du
compte, vois-tu, j'ai régler la somme à fin d'avoir la conscience
tranquille, mais je ne l'aurai fait si tu étais là car aujourd'hui
je suis bien obligé de manger des pommes de terre tous les
jours !
Ah je sais bien que tu aimes les pommes de terre et
que cela, pour Toi, n'eut été un problème car ce que tu aimais le
plus c'était que nous soyons ensemble, que nous allions nous
promener, que tu rencontras – dans le sous-bois – quelques
petites copines dont tu aurais aimé faire « ton affaire »
parce que tu étais un mâle !
Je me souviens d'un soir où
je t'ai laissé sortir sans moi... Je savais bien que tu reviendrais
devant la porte. Il ne fut pas longtemps avant que tu ne reviennes...
Tu t'écroulas sur le tapis... comme un homme s'effondre, espérant
avoir donné à sa compagne, de la tendresse et la jouissance qu'elle
espérait !
A présent, Mon Tempo, je sais que tu ne
reviendras plus devant la porte... Mais je suis heureux que tu aies
connu ce bonheur là !
Je voulais te dire aussi, Mon
Tempo,que j'ai rouvert ma page « Face Book » (je sais tu
n'aimes pas cela) ! Je sais !
Mon chien, comprends
moi, il reste dans notre logis que le vide que tu as laissé, cette
chose insupportable, ainsi – pour autant – je veux pouvoir faire
connaître et dénoncer Ceux ( les Century21) qui m'acculent dans mes
derniers retranchements !
Mon Pépère, envoie-moi
d'autre feuille morte comme chaque soir je vais me réfugier sur ta
tombe où nous sommes heureux de nous retrouver !
Alain
Girard
Le 17 10 2015
Copyright. Tous Droits Réservés.
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à suivre... outre les poèmes que j'ai écrit pour Lui
Alain Girard
Copyright. Tous Droits Réservés.
1. fanfan76 le 21-10-2015 à 19:53:41 (site)
fanfan de nouveau, je viens de lire votre dernière lettre et de parcourir, de nouveau, toutes les autres, écrites avec tout votre coeur.
Sincères amitiés, fanfan
2. TEMPO le 21-10-2015 à 20:24:57 (site)
Merci Fanfan!
votre attention et votre gentillesse
m'oblige! Mais je me prépare à le rejoindre... Ici bas - pour moi - rien n'a plus d'importance!
recevez les mots qu'en l'instant je ne peux pas écrire!
MERCI pour tout!
Alain
Mes premières Lettres à Mon TEMPO!
LETTRE
A MON TEMPO
nouvelle
Alain
Girard
2015
Lettre
à Mon Tempo.
Si tu savais Mon Chien combien je suis
défait, éteint et c'est peu dire, combien j'ai mal en moi de Toi
qui m'a quitté ! Je n'ai plus de matin et ni même de soir !
Je passe mes journées dans notre vieux logis où Tu m'appelais de
tes vœux, de tes façons de dire : »Bonjour »,
avec, à l'abord de mon lit de tes grands yeux dès le matin cette
affection qui disait : « viens... ! » Tu
disais : viens ! Je me levais qu'importait le jour et son
heure, on se préparait … vite, vite pour aller voir, dehors, les
fleurs !
Mais avant tout tu attendais ton premier repas,
sage, assis, ;j'ouvrais la fenêtre pour voir s'il faisait beau
ou s'il pleuvait ! Nous descendions l'escalier et si quelqu'un
nous y croisait, tu lui faisais la fête... avec ta petite gueule de
Gavroche ! Beaucoup avaient peur de Toi car ils ignoraient ce
qu'est un Labrador, mais musclé comme tu l'étais et vif plus vif
que le vent, ils te regardaient de loin...
J' 'étais fier de
Toi car tu savais tout éviter... La chienne qui aboyait de loin
lorsque Toi et moi marchions en paix, si je l'ignorai c'est Toi qui
m'appris cela... Tu n'aboyais pas, tu allais tranquillement lever la
patte sur un buisson, puis nous prenions le chemin du bois,.
Selon
les saisons nous y restions plus ou moins longtemps. Il arrivait que
cette chienne, nous croisa.
Tu allais vers elle, tu collais ton
museau au sien... Cela durait quelques secondes et d'un coup elle
essayait de te mordre, mais Toi Tempo aussi vif que pacifique, tu
détournais ta tête dans un éclair imprévisible et durant ces
quatre ans que nous avons passés ici tous les deux, jamais elle ne
put te toucher.
Tu vois, Mon Tempo, tu m'as appris bien des
choses et plus que cela Tu as été à chaque heure du jour attentif
à mes gestes ! Tu savais m'attendre quand je me levais tard...
Mais pour Toi que n'aurai-je fais, si ce n'est – même ma décadence
– être là pour Toi !
Mon Tempo, mon cher copain, rien ne
te remplacera.... Et dans notre logis je t'entend la nuit lorsque tu
te retournes sur ton tapis, je te vois lorsque je sors de ma chambre,
lorsque j'entre dans la cuisine et que – plus que Ton ombre – Tu
es là qui m'attend pour … Vivre !
Ne t'inquiètes pas,
mon pépère, bientôt nous serons réunis dans le jardin d'aimer et
nous pourrons nous embrasser, ton museau sur ma bouche !
Le
10 09 2015
Alain Girard
Copyright.
Lettre
à Mon Tempo (2)
Cela fait presque une heure que je tourne
en rond ; je suis allé te voir dans le sous-bois et depuis je
ne sais quoi faire ! Avant, lorsque nous rentrions de promenade,
je préparais tes repas pour le lendemain, toujours dans la plus
grosse casserole je faisais cuire tes pattes, ton riz, ta viande et
tu étais là à guetter si la moindre patte tombait à côté de la
casserole !!! Tu te jetais dessus comme un loup affamé...
Quelle rigolade ! Le plus drôle c'est lorsqu'une patte tombait
sous un meuble, tu te mettais à plat ventre devant, la tête glissée
sous le meuble, mais ta grosse tête ne passait pas alors tu restais
ainsi. Il fallait que ce soit moi qui aille la chercher, ça tu
l'avais compris, alors tu te reculais, tu attendais que je me mette à
plat ventre pour attraper l'objet de ta convoitise ! Si
quelqu'un nous avait vu, je crois qu'il aurait bien rigolé !
Évidemment pendant ce temps là, la casserole débordait, je me
précipitais pour enlever la casserole du feu et éponger les dégâts,
Toi, tu me regardais avec ton air coquin, sagement assis au beau
milieu de la cuisine ! Tu devais te dire : « qu'est-ce
qu'il fiche encore ? »
J'ai toujours lu dans tes yeux,
j'ai toujours – je crois – senti ce que tu attendais, ce que tu
espérais ! Mais le plus fou dans tout cela c'est que, sans la
parole, tu savais tout me faire comprendre et tu savais tout ce que
signifiaient mes gestes. Rien ne t'échappait, les pas dans
l'escalier que je n'entendais pas, c'est toi qui, venant vers moi
d'un coup de tête dans un bras, me disais : « T'as
entendu ? Ça va, C'est bon ? Pas de souci ? On bouge
pas ? » Alors je te caressais la tête et tranquillement
tu retournais sur ton tapis.
Tu avais appris, par l'odorat, à
savoir qui montait ou qui descendait l'escalier qui mène chez nous.
Bien sûr si quelqu'un frappait à la porte, là, tu aboyais et ta
grosse voix en a dissuadé plus d'un. Je te disais : « Tempo
reste ! » Tu t'asseyais au milieu de la cuisine. J'ouvrai
la porte, tout en pointant un doigt vers Toi, ainsi tu ne bougeais
plus... Par contre, à l'inverse tu savais que, même t'ayant indiqué
d'attendre, si la personne qui avait frappé n'avait pas de bonnes
intentions en vers nous tu continuais d'aboyer ainsi je savais que,
même souriante et polie cette personne avait de mauvaises
intentions !
Il y a eu ce jeune homme qui venait, à chaque
fin de mois, me demander de le dépanner d'un peu de tabac ; tu
aboyais si fort qu'il mettait ses mains sur ses oreilles. Je lui
donnais du tabac et refermais vite la porte, là tu n'aboyais plus !
Pendant
un temps il y a eu le facteur mais rapidement – pourquoi ? -
Toi seul le sais, tu acceptas son passage. Par contre lorsque c'était
le propriétaire avec un ouvrier qui venaient réparer ce qui se
dégradait chez nous, là je ne pouvais te calmer ! S'ils
passaient deux heures à bricoler dans notre chez nous, tu ne cessais
d'aboyer ; j'avais beau utiliser toutes les méthodes même le
croûton de pain que tu aimais tant, rien n'y faisait... Tu sentais
combien ces gens étaient faux, combien ils se moquaient de nous,
combien leur présence était négative ! Ainsi, d'ailleurs, tu
ne faisais que confirmer ce que j'avais compris préalablement !
Mais Toi, tu le disais de ta grosse voix sans la moindre crainte
alors que moi je me taisais espérant qu'ils partent au plus
vite !
Aujourd'hui si l'on frappe à ma porte, je ne réponds
plus, je n'ouvre pas car Tu n'es plus là pour me dire :
« Oui, c'est bon ! » ou bien « Laisses
tomber ! »
Toi et moi avons partagé de bien belles
choses ! Ton regard me manque ! Il n'est pas un jour où je
ne sente ton odeur, pas un jour où je ne vois le vide immense où –
Tous-Les-Deux – oubliés de tous, Nous sommes restés l'un à
l'autre fidèles et, l'un pour l'autre en vie !
Alain
Girard
Le 19 09 2015
Lettre
à Mon Tempo (3)
Comme nous sommes restés l'Un pour
l'Autre en vie, j'ai quand même mangé ce soir. Mais cette date, ce
19.09.2015 m'a pourchassé toute la journée. Il y a un mois (doit-on
dire déjà?) jour pour jour, tu es parti, tu t'es éteint dans mes
bras.
J'avais
glissé un coussin sous ta tête, tu étais étendu sur ton tapis,
épuisé,. J'étais agenouillé près de Toi, je te caressais
doucement, je surveillais ta respiration, je ne pensais plus, je
n'existais plus.
Lyne a téléphoné juste avant. Je lui ai
expliqué, tant bien que mal, ce qui se passait. Elle s'est mise a
pleuré telles mes larmes qui brûlaient mon visage. Je lui ai dit :
« je raccroche... Tempo expire ! »
J'ai posé ma
main sur ta poitrine pour sentir tes poumons, j'ai caressée ta tête
lentement, doucement... Tu as eu une première expiration (je te
caressais)... puis une seconde plus courte (je ne voyais que tes yeux
ouverts dans le vide).... Je te caressais, je te caressais, je te
caressais... puis une petite expiration et là... je sentis tes
poumons sans mouvement... j'ai posé ma main sur ton cœur... Il ne
battait plus... Je suis resté figé ! Je ne savais plus où
j'étais ! Je refusais, je refusais... Je ne pouvais croire que
Toi, Mon Tempo, Tu venais de t'endormir pour toujours...
J'ignore
combien de temps je suis resté là à te regarder, mais j'ai eu le
réflexe (sûrement conditionné) de regarder l'heure... Je voulais
savoir à quelle heure tu avais quitté ce monde... Il était
16h30...
Mon Tempo, si dans ma vie j'ai connu bien des douleurs,
aucune ne fut aussi terrible que de te voir mourir, rien ne m'a
jamais autant fait souffrir que tes yeux grands yeux ouverts comme si
Tu regardais la vie alors que c'est la mort qui t'emportait...
Puis
j'ai rappelé Lyne... En pleurant j'ai réussi à dire : « c'est
fini ! » …
Tu vois, Mon Tempo, même au moment de
ton départ tu nous a réunis, elle et moi, comme le jour où nous
sommes allés t'adopter quand tu avais deux mois et demi !
En
ces jours, vu qu'il fait plus froid, j'aurai étendu dans la cuisine
le grand tapis que Lyne nous a donné. Cela juste pour Toi à fin que
tu puisses t'y coucher, isolé du carrelage et – comme tu le
faisais - tu aurais choisi ton coin pour la nuit. D'ailleurs tu
savais fort bien passer de ta couche à ce tapis pendant la nuit
selon ton goût !
Le tapis est enroulé derrière ma porte
de chambre. Cette année je ne le déroulerai pas...
Mon Tempo,
il faut que tu tiennes le coup, là où tu es car c'est là et là
seulement que je veux aller !
Le 19 09 2015
Alain
Girard
Copyright. Tous Droits Réservés.
Lettre
à Mon Tempo (4)
J'ai bien reçu ta lettre, Mon Tempo !
Je sais que c'est le vent de la nuit qui l'a glissée sous ma porte !
Je lis et je relis où tes pattes mouillées ont imprégné la
feuille comme des traces noires ineffaçables, et j'entends tout ce
que j'aime de Toi.
L'empreinte que tu laisses lorsque tu es
heureux, celle – dans l'escalier – lorsque nous revenions de
promenade et que la terre du sous-bois s'était collée sous nos
pieds ! Les gens disaient que nous salissions tout... Les gens,
Tu le savais, ne nous aimaient pas trop... A présent, comme tu le
dis, nous ne laissons plus de trace dans l'escalier. Cela te fait
rire, tu penses : « Ils n'aboieront plus contre nous ! »
C'est vrai, autant tu étais calme et savait tout discerner, autant
ces gens auraient fini par nous mordre !
Ta lettre est un
magnifique dessin où je perçois chacun des coussins de tes pattes,
surtout celles de devant ! J'ignorai que tu étais autant
gaucher que droitier bien que, lorsque je te disais : « Tempo,
donne la patte » en te tendant une main, tu donnais toujours la
patte vers la main qui t'étais tendue, une fois la gauche, une fois
la droite.
Le plus exquis de cela c'est que tu le faisais en me
regardant droit dans les yeux car Toi, Mon Tempo, tu regardais
toujours, qui que ce soit, droit dans les yeux différemment des
êtres humains qui se détournent les uns des autres, certains même
préférant regarder leurs chaussures !
Ce qui m'attriste,
vois-tu, c'est que rares furent les êtres humains qui perçurent ou
comprirent combien tu étais bon, combien s'approcher de Toi était
un bonheur ! Bien sûr il y a eu Lyne, mais qui d'autre,
dis-moi !
Mais à te lire, je comprends qu'il ne convient
pas de les nommer car ta sagesse est plus grande que la mienne !
Tu as toujours su me dire « arrêtes-toi là ! » Tu
as toujours su que mes souffrances ne m'autorisaient pas à déverser
ma verve comme un aboiement, Toi qui n'aboyait qu'en cas de danger
réel. Toi, Mon Tempo, plein de sagesse et d'amour, Toi qui –
toujours – chercha partout comment donner de l'amour !
Ta
lettre me touche profondément et – tel que tu me connais – outre
mes blessures, mes maladies et mon immense difficulté à vivre, je
t'écouterai, je t'obéirai et s'il vient un jour où ce soit Toi qui
me demande de te donner la patte, je le ferai !
J'espère que
le vent de la nuit glissera encore tes lettres sous ma
porte !
….
Le 20 09 2015
Alain
Girard
Copyright. Tous Droits Réservés.
Lettre
à Mon Tempo (5)
Je n'arrive plus à me lever, Mon Tempo,
depuis que tu es parti. Je laisse les doubles rideaux fermés à fin
qu'aucun jour ne vienne me rappeler que tu n'es plus là. D'ailleurs
je ne sais même plus aller me coucher ! Je prie Dieu qu'aucun
imbécile ne vienne frapper à la porte, je veux rester seul avec
Toi !
Je t'ai trouvé un petit copain, il s'appelle :
Zizou. Tu sais, il a l'air coquin... Oui je sais, Tu sais ! Mais
c'est la nuit et je suis là écoutant le bruit de la rivière qui
coule sous la fenêtre, tu sais la rivière qui tu aimais entendre
lorsque je laissais la fenêtre de la cuisine ouverte et que tu
tendais ton museau pour renifler les canards qui pataugeaient
allègrement... Là, tu voulais sortir... Tu savais le bon gibier
vers lequel tu plongerais, histoire de les voir s'envoler car je ne
t'ai jamais dressé pour la chasse, loin de là, mais tu aimais l'eau
et t'amusais de les voir s'envoler dans cette liberté fabuleuse et
la magnifique beauté de leurs battements d'ailes !
Alors
nous restions assis sur la marche devant la rivière. Un jour, borné
que j'étais, je voulus que tu viennes dans l'eau. Pour te mettre en
confiance j'y allais le premier, retroussant mes jambes de pantalon.
A cette époque ta laisse avait cinq mètres de long, aussi tu
pouvais bien faire les choses à ton goût ! Et d'ailleurs tu ne
t'en privas pas, tu préféras, je ne sais quelque odeur du
sous-bois, tu partis d'un bon, moi dans la rivière je m'étalais...
Plouf le maître, plouf le gros malin... Bien sûr, te rappelant :
TEMPO, viens... TEMPO, viens, tu revenais, sentant que j'étais mal
en point... C'est clair j'avais pris mon bain de minuit des pieds
jusqu'à la tête ; Toi, tu étais assis et me regardais sortir
de l'eau, tant bien que mal... mais tu m'attendais au bout de tes
cinq mètres de cordes...
Ce soir là, nous sommes rentrés, Toi
tout pépère et moi tout mouillé !
C'est un peu la même
image que celle où Tu nageas dans l'Allier, tu sais lorsque nous
vivions en Auvergne. Un jour avec Lyne nous sommes allés
pique-niquer au bord de l'eau. J'ignorais combien tu pouvais nager
puissamment, loin et avec plein de bonheur ; c'est pourquoi
j'allais dans l'eau avec Toi sans te laisser toute liberté... Il y
avait des pêcheurs, alentours. Cette fois là encore je suis
ressortir tout mouillé et Toi tu te secouas allègrement, histoire,
d'arroser tout le monde et te fis dorer au soleil.
Plus beau et
plus bon que Toi, je n'ai jamais connu personne !
À
suivre
...
Alain Girard
le 22 09 2015
Lettre
à Mon Tempo (6)
Bonsoir, Mon
Tempo !
Je suis allé dans le sous-bois, le soleil
éclairait ta tombe car je suis incapable de te réchauffer. Au
travers des branches d'arbres , depuis ce soleil couchant, j'ai
déposé sur Toi quelques feuilles vertes que la nature laisse encore
pousser ; quelques feuilles vertes comme des reines marguerites,
comme toutes les fleurs de la vie pour te couvrir de douceur !
La rivière n'a pas cessé son chant et – comme je te le disais
– les canards pataugent allègrement ! Tu aurais été là,
nous aurions ri ! Mais j'ai peine à vivre, Mon Tempo, depuis
qu'il ne me reste de Toi que ce coin de terre dont j'ai gravé dans
ma mémoire ta dépouille enrobée des tissus dont j'avais couvert
ton tapis !
Lorsque ton si beau regard s'éteignit dans le
vide de tous les temps, je t'ai enveloppé de ces tissus sur lesquels
tu aimais te coucher. Ils étaient tous couverts de fleurs. Ils
étaient tous bien doux et Toi, Mon Tempo, tu sais comme je les
lavais régulièrement à fin que ta couche soit propre et que tu te
plus à y dormir.
Je sais, au fond de moi, que tu es enrobé de
fleurs, que chacune d'elle te caresse ! Je sais que, sur Toi,
j'ai posé ce beau tissus fleuri que Lyne t'avait envoyé par la
poste. Ce beau tissus, jamais tu ne le déchiras, je t'en ai
recouvert , puis j'ai repris la pelle qui avait creusé le trou
où tu dors et, doucement, lentement, je t'ai recouvert de cette
belle terre noire du sous-bois où nous allions tous les deux... Je
pleurais, je versais la terre sur Toi... Le soleil s'était éteint.
Le vent se tut. J'étais épuisé. Je remontais dans notre logis et
comme tu n'étais pas là, je me demandais pourquoi ?
Je me
suis assis ! J'ignorai tout du jour et de la nuit et je
regardais, béatement , le coin de la cuisine où tu te couchais
chaque soir ! Tu n'étais pas là... Je ne réalisais pas ce qui
venait de se passer. Je restais, immergé dans la douleur et
l'incompréhension ! J'étais, Mon Tempo, fatigué de toute
cette vie qui nous met à mort ; cette vie épuisante et qui t'a
emmené – injustement – vers l'au-delà.
Lorsque nous serons
ensemble le soleil sera brûlant, le vent chantera et nous laisserons
les canards patauger allègrement.
Mon Tempo, tu es partout dans
moi !
Le 23 09 2015
Copyright. Tous Droits
Réservés.
Alain Girard
Lettre
à Mon Tempo (7)
Bonsoir, Mon Tempo ! Je reviens du
sous-bois où tu dors car c'est l'heure où nous allions faire notre
promenade du soir. Il fait nettement moins chaud, c'est comme si le
soleil avait froid depuis que tu es parti ! J'ai regardé la
terre et les feuillages qui te recouvrent tel le manteau que la
nature t'a offert, puis je t'ai parlé de Lyne ! Elle voulait
que je te fasse un petit coucou. Je sais que tu m'as écouté car tu
aimais beaucoup Lyne ! Elle savait s'occuper de Toi, même si tu
lui piquais ses coussins et ses chaussons ! Elle te couvrait de
caresses et surtout te parlait. Je me souviens de ton regard quand
Lyne te parlait ! Tu t'asseyais, tu la regardais droit dans les
yeux – de ton regard franc et doux – moi je me faisais tout
petit, vous laissant discuter en paix !
Lyne voulait
absolument te brosser pour que tu sois encore plus beau ! Je me
faisais encore plus petit car tu n'acceptais d'être brosser que par
Lyne !
Tu te couchais sur le dos, soumis, et te laissais
faire ! Alors, après cette petite toilette tu avais droit à un
bon croûton de pain ! Tu te secouais et allais t'asseoir devant
la porte ce qui voulait dire : « je veux sortir ! »
Le jardin permettait que tu sortes en toute liberté et là tu
piquais un cent mètres à vive allure, jusqu'au moment où, libéré
de ton stress, tu revenais vers ta grande gamelle d'eau pour étancher
ta soif !
Durant ces années là, Mon Tempo, je sais que tu
fus heureux, je sais qu'elles étaient tes habitudes, tes souhaits et
tes attentes comme lorsque nous nous préparions – Lyne et moi –
pour un voyage, de petites vacances à la mer où rien qu'un
déplacement en ville.
Tu voulais être le premier dans la
voiture... Si non tu nous empêchais d'y mettre ce que nous voulions
emmener. Tu craignais qu'on te laissa ! Alors on ouvrait une
portière de la voiture et d'un bon tu t'asseyais sur le siège
arrière, sage, attentif, attendant une seule chose : c'est que
la voiture démarra !
Ta tête touchait le plafond de la
voiture. Lorsque l'on s'arrêtait à un feu rouge, tu regardais par
la vitre les personnes, dans leur véhicule, et j'en ai vu plus d'un
sourire en te voyant avec Ta Belle Gueule de Labrador, et ton regard
plein de joie !
Ce soir, dans mon petit logis où nous
vivions tous les deux, depuis quatre ans, je n'ai pas encore allumé
le chauffage bien qu'il y fasse froid mais si tu étais là, j'aurai
étendu ton grand tapis, j'aurai mis un radiateur en marche pour la
nuit, tu te serais couché contre le radiateur et j'aurai su que tu
étais bien au chaud, que tout allait bien pour Toi!
à suivre...
Tempo
1. LauraLilou le 21-10-2015 à 18:52:42 (site)
Je suis désolée pour ton chien et j'espère que tu te rétabliras. Je suis sûr que Tempo était un chien fidèle et sans doute il t'aimait beaucoup.
Les lettres que tu dis me font penser à un enfant qui avait perdu son chien lui aussi il a envoyé une lettre à la poste et à reçu une réponse de son chien, car une dame lui avait répondu pour lui faire plaisir.
Je te souhaite un bon rétablissement et je souhaite une bonne vie là haut, à Tempo, qui te regarde et ne t'oublierai jamais.
Bonsoir,
J'ouvre ce blog à la mémoire de Mon Chien TEMPO qui a quitté la vie
le 19 août 2015, cela fait deux mois et je ne sais m'en remettre aussi
je lui écris des Lettres car le vide qu'il a laissé dans notre petit logis
est immense et me conduit tout droit vers le refus de vivre sans LUi.
Avant tout, voici TEMPO, un Labrador Sable, avec des yeux qui parlent
plus que les "Êtres Humains!"
1. fanfan76 le 21-10-2015 à 19:48:16 (site)
Bonsoir Alain, vous avez bien fait d'ouvrir ce blog, rien que pour votre cher Tempo, amitiés, fanfan
2. TEMPO le 21-10-2015 à 19:53:34 (site)
Vous êtes toutjours là! C'est gentil! Cela me touche...
Ce sera mon dernier blog!
Amitiés sincères.
Alain
Commentaires
1. fanfan76 le 30-10-2015 à 17:51:09 (site)
Bonsoir Alain, j'aime beaucoup la guitare classique, ce morceau de musique est très beau et joliment interprété.
MERCI. Amitiés, fanfan
2. gegedu28 le 03-11-2015 à 11:06:30 (site)
Bonjour Alain,
Merci de ton passage chez moi, sur mon Blog, et merci pour cette belle dédicace.
J'ai écouté le morceau de guitare, c'est très joli et doux à l'écoute.
Concernant la musique traditionnelle de Beauce, je fouille et je fouine, mais pas évident de trouver des traces anciennes et encore moins des artistes.
... c'est pas comme en Bretagne, ... il y en a dans tous les villages !! LOL
... et en Auvergne aussi je suppose.
Prochain article, je plonge 700 ans en arrière, en pleine guerre de Cent Ans, ... à venir.
Bonne continuation, et encore Merci.
A bientôt,
Gégédu28