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Titre du blog : TEMPO
Auteur : TEMPO
Date de création : 21-10-2015
 
posté le 21-10-2015 à 21:10:38

Mes Premières lettres à Mon Tempo

Mes premières Lettres à Mon TEMPO!





LETTRE A MON TEMPO



nouvelle


Alain Girard



2015















Lettre à Mon Tempo.



Si tu savais Mon Chien combien je suis défait, éteint et c'est peu dire, combien j'ai mal en moi de Toi qui m'a quitté ! Je n'ai plus de matin et ni même de soir ! Je passe mes journées dans notre vieux logis où Tu m'appelais de tes vœux, de tes façons de dire : »Bonjour », avec, à l'abord de mon lit de tes grands yeux dès le matin cette affection qui disait : « viens... ! » Tu disais : viens ! Je me levais qu'importait le jour et son heure, on se préparait … vite, vite pour aller voir, dehors, les fleurs !
Mais avant tout tu attendais ton premier repas, sage, assis, ;j'ouvrais la fenêtre pour voir s'il faisait beau ou s'il pleuvait ! Nous descendions l'escalier et si quelqu'un nous y croisait, tu lui faisais la fête... avec ta petite gueule de Gavroche ! Beaucoup avaient peur de Toi car ils ignoraient ce qu'est un Labrador, mais musclé comme tu l'étais et vif plus vif que le vent, ils te regardaient de loin...
J' 'étais fier de Toi car tu savais tout éviter... La chienne qui aboyait de loin lorsque Toi et moi marchions en paix, si je l'ignorai c'est Toi qui m'appris cela... Tu n'aboyais pas, tu allais tranquillement lever la patte sur un buisson, puis nous prenions le chemin du bois,.
Selon les saisons nous y restions plus ou moins longtemps. Il arrivait que cette chienne, nous croisa.
Tu allais vers elle, tu collais ton museau au sien... Cela durait quelques secondes et d'un coup elle essayait de te mordre, mais Toi Tempo aussi vif que pacifique, tu détournais ta tête dans un éclair imprévisible et durant ces quatre ans que nous avons passés ici tous les deux, jamais elle ne put te toucher.
Tu vois, Mon Tempo, tu m'as appris bien des choses et plus que cela Tu as été à chaque heure du jour attentif à mes gestes ! Tu savais m'attendre quand je me levais tard... Mais pour Toi que n'aurai-je fais, si ce n'est – même ma décadence – être là pour Toi !
Mon Tempo, mon cher copain, rien ne te remplacera.... Et dans notre logis je t'entend la nuit lorsque tu te retournes sur ton tapis, je te vois lorsque je sors de ma chambre, lorsque j'entre dans la cuisine et que – plus que Ton ombre – Tu es là qui m'attend pour … Vivre !

Ne t'inquiètes pas, mon pépère, bientôt nous serons réunis dans le jardin d'aimer et nous pourrons nous embrasser, ton museau sur ma bouche !

Le 10 09 2015

Alain Girard

Copyright.



Lettre à Mon Tempo (2)


Cela fait presque une heure que je tourne en rond ; je suis allé te voir dans le sous-bois et depuis je ne sais quoi faire ! Avant, lorsque nous rentrions de promenade, je préparais tes repas pour le lendemain, toujours dans la plus grosse casserole je faisais cuire tes pattes, ton riz, ta viande et tu étais là à guetter si la moindre patte tombait à côté de la casserole !!! Tu te jetais dessus comme un loup affamé... Quelle rigolade ! Le plus drôle c'est lorsqu'une patte tombait sous un meuble, tu te mettais à plat ventre devant, la tête glissée sous le meuble, mais ta grosse tête ne passait pas alors tu restais ainsi. Il fallait que ce soit moi qui aille la chercher, ça tu l'avais compris, alors tu te reculais, tu attendais que je me mette à plat ventre pour attraper l'objet de ta convoitise ! Si quelqu'un nous avait vu, je crois qu'il aurait bien rigolé ! Évidemment pendant ce temps là, la casserole débordait, je me précipitais pour enlever la casserole du feu et éponger les dégâts, Toi, tu me regardais avec ton air coquin, sagement assis au beau milieu de la cuisine ! Tu devais te dire : « qu'est-ce qu'il fiche encore ? »
J'ai toujours lu dans tes yeux, j'ai toujours – je crois – senti ce que tu attendais, ce que tu espérais ! Mais le plus fou dans tout cela c'est que, sans la parole, tu savais tout me faire comprendre et tu savais tout ce que signifiaient mes gestes. Rien ne t'échappait, les pas dans l'escalier que je n'entendais pas, c'est toi qui, venant vers moi d'un coup de tête dans un bras, me disais : « T'as entendu ? Ça va, C'est bon ? Pas de souci ? On bouge pas ? » Alors je te caressais la tête et tranquillement tu retournais sur ton tapis.
Tu avais appris, par l'odorat, à savoir qui montait ou qui descendait l'escalier qui mène chez nous. Bien sûr si quelqu'un frappait à la porte, là, tu aboyais et ta grosse voix en a dissuadé plus d'un. Je te disais : « Tempo reste ! » Tu t'asseyais au milieu de la cuisine. J'ouvrai la porte, tout en pointant un doigt vers Toi, ainsi tu ne bougeais plus... Par contre, à l'inverse tu savais que, même t'ayant indiqué d'attendre, si la personne qui avait frappé n'avait pas de bonnes intentions en vers nous tu continuais d'aboyer ainsi je savais que, même souriante et polie cette personne avait de mauvaises intentions !
Il y a eu ce jeune homme qui venait, à chaque fin de mois, me demander de le dépanner d'un peu de tabac ; tu aboyais si fort qu'il mettait ses mains sur ses oreilles. Je lui donnais du tabac et refermais vite la porte, là tu n'aboyais plus !

Pendant un temps il y a eu le facteur mais rapidement – pourquoi ? - Toi seul le sais, tu acceptas son passage. Par contre lorsque c'était le propriétaire avec un ouvrier qui venaient réparer ce qui se dégradait chez nous, là je ne pouvais te calmer ! S'ils passaient deux heures à bricoler dans notre chez nous, tu ne cessais d'aboyer ; j'avais beau utiliser toutes les méthodes même le croûton de pain que tu aimais tant, rien n'y faisait... Tu sentais combien ces gens étaient faux, combien ils se moquaient de nous, combien leur présence était négative ! Ainsi, d'ailleurs, tu ne faisais que confirmer ce que j'avais compris préalablement ! Mais Toi, tu le disais de ta grosse voix sans la moindre crainte alors que moi je me taisais espérant qu'ils partent au plus vite !
Aujourd'hui si l'on frappe à ma porte, je ne réponds plus, je n'ouvre pas car Tu n'es plus là pour me dire :  « Oui, c'est bon ! » ou bien « Laisses tomber ! »

Toi et moi avons partagé de bien belles choses ! Ton regard me manque ! Il n'est pas un jour où je ne sente ton odeur, pas un jour où je ne vois le vide immense où – Tous-Les-Deux – oubliés de tous, Nous sommes restés l'un à l'autre fidèles et, l'un pour l'autre en vie !

Alain Girard

Le 19 09 2015






Lettre à Mon Tempo (3)



Comme nous sommes restés l'Un pour l'Autre en vie, j'ai quand même mangé ce soir. Mais cette date, ce 19.09.2015 m'a pourchassé toute la journée. Il y a un mois (doit-on dire déjà?) jour pour jour, tu es parti, tu t'es éteint dans mes bras.

J'avais glissé un coussin sous ta tête, tu étais étendu sur ton tapis, épuisé,. J'étais agenouillé près de Toi, je te caressais doucement, je surveillais ta respiration, je ne pensais plus, je n'existais plus.
Lyne a téléphoné juste avant. Je lui ai expliqué, tant bien que mal, ce qui se passait. Elle s'est mise a pleuré telles mes larmes qui brûlaient mon visage. Je lui ai dit : «  je raccroche... Tempo expire ! »
J'ai posé ma main sur ta poitrine pour sentir tes poumons, j'ai caressée ta tête lentement, doucement... Tu as eu une première expiration (je te caressais)... puis une seconde plus courte (je ne voyais que tes yeux ouverts dans le vide).... Je te caressais, je te caressais, je te caressais... puis une petite expiration et là... je sentis tes poumons sans mouvement... j'ai posé ma main sur ton cœur... Il ne battait plus... Je suis resté figé ! Je ne savais plus où j'étais ! Je refusais, je refusais... Je ne pouvais croire que Toi, Mon Tempo, Tu venais de t'endormir pour toujours...
J'ignore combien de temps je suis resté là à te regarder, mais j'ai eu le réflexe (sûrement conditionné) de regarder l'heure... Je voulais savoir à quelle heure tu avais quitté ce monde... Il était 16h30...
Mon Tempo, si dans ma vie j'ai connu bien des douleurs, aucune ne fut aussi terrible que de te voir mourir, rien ne m'a jamais autant fait souffrir que tes yeux grands yeux ouverts comme si Tu regardais la vie alors que c'est la mort qui t'emportait...
Puis j'ai rappelé Lyne... En pleurant j'ai réussi à dire : « c'est fini ! » …
Tu vois, Mon Tempo, même au moment de ton départ tu nous a réunis, elle et moi, comme le jour où nous sommes allés t'adopter quand tu avais deux mois et demi !
En ces jours, vu qu'il fait plus froid, j'aurai étendu dans la cuisine le grand tapis que Lyne nous a donné. Cela juste pour Toi à fin que tu puisses t'y coucher, isolé du carrelage et – comme tu le faisais - tu aurais choisi ton coin pour la nuit. D'ailleurs tu savais fort bien passer de ta couche à ce tapis pendant la nuit selon ton goût !
Le tapis est enroulé derrière ma porte de chambre. Cette année je ne le déroulerai pas...
Mon Tempo, il faut que tu tiennes le coup, là où tu es car c'est là et là seulement que je veux aller !


Le 19 09 2015

Alain Girard

Copyright. Tous Droits Réservés.






Lettre à Mon Tempo (4)


J'ai bien reçu ta lettre, Mon Tempo ! Je sais que c'est le vent de la nuit qui l'a glissée sous ma porte ! Je lis et je relis où tes pattes mouillées ont imprégné la feuille comme des traces noires ineffaçables, et j'entends tout ce que j'aime de Toi.
L'empreinte que tu laisses lorsque tu es heureux, celle – dans l'escalier – lorsque nous revenions de promenade et que la terre du sous-bois s'était collée sous nos pieds ! Les gens disaient que nous salissions tout... Les gens, Tu le savais, ne nous aimaient pas trop... A présent, comme tu le dis, nous ne laissons plus de trace dans l'escalier. Cela te fait rire, tu penses : « Ils n'aboieront plus contre nous ! » C'est vrai, autant tu étais calme et savait tout discerner, autant ces gens auraient fini par nous mordre !
Ta lettre est un magnifique dessin où je perçois chacun des coussins de tes pattes, surtout celles de devant ! J'ignorai que tu étais autant gaucher que droitier bien que, lorsque je te disais : « Tempo, donne la patte » en te tendant une main, tu donnais toujours la patte vers la main qui t'étais tendue, une fois la gauche, une fois la droite.
Le plus exquis de cela c'est que tu le faisais en me regardant droit dans les yeux car Toi, Mon Tempo, tu regardais toujours, qui que ce soit, droit dans les yeux différemment des êtres humains qui se détournent les uns des autres, certains même préférant regarder leurs chaussures !
Ce qui m'attriste, vois-tu, c'est que rares furent les êtres humains qui perçurent ou comprirent combien tu étais bon, combien s'approcher de Toi était un bonheur ! Bien sûr il y a eu Lyne, mais qui d'autre, dis-moi !
Mais à te lire, je comprends qu'il ne convient pas de les nommer car ta sagesse est plus grande que la mienne ! Tu as toujours su me dire «  arrêtes-toi là ! » Tu as toujours su que mes souffrances ne m'autorisaient pas à déverser ma verve comme un aboiement, Toi qui n'aboyait qu'en cas de danger réel. Toi, Mon Tempo, plein de sagesse et d'amour, Toi qui – toujours – chercha partout comment donner de l'amour !
Ta lettre me touche profondément et – tel que tu me connais – outre mes blessures, mes maladies et mon immense difficulté à vivre, je t'écouterai, je t'obéirai et s'il vient un jour où ce soit Toi qui me demande de te donner la patte, je le ferai !
J'espère que le vent de la nuit glissera encore tes lettres sous ma porte !

….

Le 20 09 2015

Alain Girard

Copyright. Tous Droits Réservés.





Lettre à Mon Tempo (5)

Je n'arrive plus à me lever, Mon Tempo, depuis que tu es parti. Je laisse les doubles rideaux fermés à fin qu'aucun jour ne vienne me rappeler que tu n'es plus là. D'ailleurs je ne sais même plus aller me coucher ! Je prie Dieu qu'aucun imbécile ne vienne frapper à la porte, je veux rester seul avec Toi !
Je t'ai trouvé un petit copain, il s'appelle : Zizou. Tu sais, il a l'air coquin... Oui je sais, Tu sais ! Mais c'est la nuit et je suis là écoutant le bruit de la rivière qui coule sous la fenêtre, tu sais la rivière qui tu aimais entendre lorsque je laissais la fenêtre de la cuisine ouverte et que tu tendais ton museau pour renifler les canards qui pataugeaient allègrement... Là, tu voulais sortir... Tu savais le bon gibier vers lequel tu plongerais, histoire de les voir s'envoler car je ne t'ai jamais dressé pour la chasse, loin de là, mais tu aimais l'eau et t'amusais de les voir s'envoler dans cette liberté fabuleuse et la magnifique beauté de leurs battements d'ailes !
Alors nous restions assis sur la marche devant la rivière. Un jour, borné que j'étais, je voulus que tu viennes dans l'eau. Pour te mettre en confiance j'y allais le premier, retroussant mes jambes de pantalon. A cette époque ta laisse avait cinq mètres de long, aussi tu pouvais bien faire les choses à ton goût ! Et d'ailleurs tu ne t'en privas pas, tu préféras, je ne sais quelque odeur du sous-bois, tu partis d'un bon, moi dans la rivière je m'étalais... Plouf le maître, plouf le gros malin... Bien sûr, te rappelant : TEMPO, viens... TEMPO, viens, tu revenais, sentant que j'étais mal en point... C'est clair j'avais pris mon bain de minuit des pieds jusqu'à la tête ; Toi, tu étais assis et me regardais sortir de l'eau, tant bien que mal... mais tu m'attendais au bout de tes cinq mètres de cordes...
Ce soir là, nous sommes rentrés, Toi tout pépère et moi tout mouillé !
C'est un peu la même image que celle où Tu nageas dans l'Allier, tu sais lorsque nous vivions en Auvergne. Un jour avec Lyne nous sommes allés pique-niquer au bord de l'eau. J'ignorais combien tu pouvais nager puissamment, loin et avec plein de bonheur ; c'est pourquoi j'allais dans l'eau avec Toi sans te laisser toute liberté... Il y avait des pêcheurs, alentours. Cette fois là encore je suis ressortir tout mouillé et Toi tu te secouas allègrement, histoire, d'arroser tout le monde et te fis dorer au soleil.
Plus beau et plus bon que Toi, je n'ai jamais connu personne !

À suivre

...

Alain Girard

le 22 09 2015



Lettre à Mon Tempo (6)


Bonsoir, Mon Tempo !

Je suis allé dans le sous-bois, le soleil éclairait ta tombe car je suis incapable de te réchauffer. Au travers des branches d'arbres , depuis ce soleil couchant, j'ai déposé sur Toi quelques feuilles vertes que la nature laisse encore pousser ; quelques feuilles vertes comme des reines marguerites, comme toutes les fleurs de la vie pour te couvrir de douceur !
La rivière n'a pas cessé son chant et – comme je te le disais – les canards pataugent allègrement ! Tu aurais été là, nous aurions ri ! Mais j'ai peine à vivre, Mon Tempo, depuis qu'il ne me reste de Toi que ce coin de terre dont j'ai gravé dans ma mémoire ta dépouille enrobée des tissus dont j'avais couvert ton tapis !
Lorsque ton si beau regard s'éteignit dans le vide de tous les temps, je t'ai enveloppé de ces tissus sur lesquels tu aimais te coucher. Ils étaient tous couverts de fleurs. Ils étaient tous bien doux et Toi, Mon Tempo, tu sais comme je les lavais régulièrement à fin que ta couche soit propre et que tu te plus à y dormir.
Je sais, au fond de moi, que tu es enrobé de fleurs, que chacune d'elle te caresse ! Je sais que, sur Toi, j'ai posé ce beau tissus fleuri que Lyne t'avait envoyé par la poste. Ce beau tissus, jamais tu ne le déchiras, je t'en ai recouvert , puis j'ai repris la pelle qui avait creusé le trou où tu dors et, doucement, lentement, je t'ai recouvert de cette belle terre noire du sous-bois où nous allions tous les deux... Je pleurais, je versais la terre sur Toi... Le soleil s'était éteint. Le vent se tut. J'étais épuisé. Je remontais dans notre logis et comme tu n'étais pas là, je me demandais pourquoi ?
Je me suis assis ! J'ignorai tout du jour et de la nuit et je regardais, béatement , le coin de la cuisine où tu te couchais chaque soir ! Tu n'étais pas là... Je ne réalisais pas ce qui venait de se passer. Je restais, immergé dans la douleur et l'incompréhension ! J'étais, Mon Tempo, fatigué de toute cette vie qui nous met à mort ; cette vie épuisante et qui t'a emmené – injustement – vers l'au-delà.
Lorsque nous serons ensemble le soleil sera brûlant, le vent chantera et nous laisserons les canards patauger allègrement.
Mon Tempo, tu es partout dans moi !

Le 23 09 2015

Copyright. Tous Droits Réservés.

Alain Girard





Lettre à Mon Tempo (7)

Bonsoir, Mon Tempo ! Je reviens du sous-bois où tu dors car c'est l'heure où nous allions faire notre promenade du soir. Il fait nettement moins chaud, c'est comme si le soleil avait froid depuis que tu es parti ! J'ai regardé la terre et les feuillages qui te recouvrent tel le manteau que la nature t'a offert, puis je t'ai parlé de Lyne ! Elle voulait que je te fasse un petit coucou. Je sais que tu m'as écouté car tu aimais beaucoup Lyne ! Elle savait s'occuper de Toi, même si tu lui piquais ses coussins et ses chaussons ! Elle te couvrait de caresses et surtout te parlait. Je me souviens de ton regard quand Lyne te parlait ! Tu t'asseyais, tu la regardais droit dans les yeux – de ton regard franc et doux – moi je me faisais tout petit, vous laissant discuter en paix !
Lyne voulait absolument te brosser pour que tu sois encore plus beau ! Je me faisais encore plus petit car tu n'acceptais d'être brosser que par Lyne !
Tu te couchais sur le dos, soumis, et te laissais faire ! Alors, après cette petite toilette tu avais droit à un bon croûton de pain ! Tu te secouais et allais t'asseoir devant la porte ce qui voulait dire : «  je veux sortir ! »
Le jardin permettait que tu sortes en toute liberté et là tu piquais un cent mètres à vive allure, jusqu'au moment où, libéré de ton stress, tu revenais vers ta grande gamelle d'eau pour étancher ta soif !
Durant ces années là, Mon Tempo, je sais que tu fus heureux, je sais qu'elles étaient tes habitudes, tes souhaits et tes attentes comme lorsque nous nous préparions – Lyne et moi – pour un voyage, de petites vacances à la mer où rien qu'un déplacement en ville.
Tu voulais être le premier dans la voiture... Si non tu nous empêchais d'y mettre ce que nous voulions emmener. Tu craignais qu'on te laissa ! Alors on ouvrait une portière de la voiture et d'un bon tu t'asseyais sur le siège arrière, sage, attentif, attendant une seule chose : c'est que la voiture démarra !
Ta tête touchait le plafond de la voiture. Lorsque l'on s'arrêtait à un feu rouge, tu regardais par la vitre les personnes, dans leur véhicule, et j'en ai vu plus d'un sourire en te voyant avec Ta Belle Gueule de Labrador, et ton regard plein de joie !
Ce soir, dans mon petit logis où nous vivions tous les deux, depuis quatre ans, je n'ai pas encore allumé le chauffage bien qu'il y fasse froid mais si tu étais là, j'aurai étendu ton grand tapis, j'aurai mis un radiateur en marche pour la nuit, tu te serais couché contre le radiateur et j'aurai su que tu étais bien au chaud, que tout allait bien pour Toi!

à suivre...