Lettre à Mon
TEMPO (14)
Mon Pépère,
Tu sais bien – Toi qui
m'a tant regardé – que j'étais déjà mort avant que vint la
tienne ! Tu me gardais en vie. J'étais à peine clos mais tu me
suggérai qu'il fallait vivre encore ! Mon Chien, Mon Ami, Mon
Copain qu'il fallait vivre encore.... Mais aujourd'hui, Tu sais,
combien je suis éteint de Toi qui est parti dans un souffle, en mes
bras ! Toi qui as toujours su l'immense solitude que nous
partagions dans la médiocrité de notre logis. Mais Toi, Mon Tempo,
tu étais beau, plein de rire et de bonheur comme mon dernier Enfant,
comme mon dernier soleil sur la page de l’Écriture où certains,
certaines viennent se plaindre comme si je pouvais résoudre le
problème à leurs questions !
Mon Pépère, Toi tu
m’apaisais, Tu me disais : « Laisse tomber ! »
Ta sagesse a le reflet des ruisseaux qui s'écoulent entre les
hautes montagnes, là où il n'y a plus personne, là où Toi, Mon
Tempo, t aurais traverser l'Atlantique pour ramener sur la rive un
Être en perdition !
Toi, tu aurais donné toutes tes
forces, toute ta volonté, tout ton savoir, toute ta puissance pour
que nul ne mourra...
Mon Pépère, si je porte ton deuil....
Qui portera le mien ?
Le 21 10 2015
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