Les mots, les mots, les mots contre tout ce qui blesse
L’homme en tout lieu de vie que toute vie délaisse,
Les mots pendus aux mâts des drapeaux glorifiés,
Les mots lorsqu’on ne sait plus à qui se fi/er * !
Mais le jour élabore à l’écrit son silence
Lorsque l’homme détient les armes de l’offense
Et qu’au rythme effréné de ses folles tueries
Les mots gisent dans l’ombre de ses boucheries ;
Regardez le glorieux visage du soldat
Quelque soit son drapeau, juste du bout du doigt,
Il fait feu à tous vents dans sa jungle imbécile
Et l’aube des folies ne bronche pas d’un cil !
Regardez, regardez les hier, les demain
Où partout sur la terre on étrangle à deux mains,
L’on torture et l’offense est à ce point blafarde
Que des armes aux poings l’homme partout se farde,
Et les mots et les mots dans le vent des révoltes
Ne peuvent exister qu’au lieu qu’on les récolte
Face aux champs de bataille, aux armes qu’on déballe
Les
mots, les mots, les mots, rien que les mots … pour balles.
*Le:
/ indique la bonne prononciation du mot dans le vers
Alain
Girard
2003-2004
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SACEM au nom de SARAH et LUCIE GIRARD
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