Le
Repos du regard.
Dans
la fraîcheur du soir aux rousseurs automnales
La journée s'en
alla fugitivement belle ;
C'est à la fois le temps qui
s'effrite banal
Et les bleus retenus d'un ciel en
ritournelle !
Sous les pas de la vie craque le bois
meurtri ;
La terre colle aux pieds de l'humide parcours
Que
l'on fait en songeant à de bien lointains cris
Étouffés, tout en
nous, parmi bien des amours !
Les oiseaux se sont tus et
dans le bois doré
Se faufilent pourtant l'écureuil et son
ombre !
Je regarde les cieux et, comme à leur orée,
La
lumière éblouit les choses les plus sombres !
S'il
existe – ici-bas – le Repos du regard
Lorsque l'on a vieilli
sans en savoir le lieu,
On s'éprend d'un chemin qui – partout –
nous égare
Espérant y croiser juste celui de Dieu !
Puis
au profond de soi lorsque se tait l'histoire
Au bout de ce sentier
que l'on prit sans connaître
Et le mot et le chant de sa propre
écritoire
Et que – jamais – l'on sut ouvrir grand sa
fenêtre...
A force d'y penser, à force d'être seul
Entre
l'incognito des verves que l'on aime
On songe – doucement – à
son propre linceul
Et l'on dessine en croix cela par un
poème !
Alain Girard
Le 31 10 2015
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Commentaires
Bonjour Alain, je suis passée ce matin relire ce poème, dommage que peu de personnes ne soient touchées par cet art littéraire.
Merci bien amicalement, fanfan
Très beau et émouvant poéme, merveilleux ! Merci, Alain.
Sincéres amitiés, fanfan